Alors que certains se servent de Facebook pour trouver l’âme sœur, d’autres l’utilisent pour leur divorce ! Un outil merveilleux pour piéger son conjoint : discussions subjectives, photos et commentaires compromettants, messages récurrents d’une même personne… autant de pièces à ajouter au dossier.
Avec l’essor des réseaux sociaux, fouiller les poches de son conjoint, vérifier les numéros d’appel sur sa facture téléphonique ou encore ses notes de déplacement paraît inutile au vu d’une étude menée par le site Divorce-online. Ainsi, au Royaume-Unis, Facebook serait impliqué dans 33% des divorces en 2011 contre 20% en 2009. Toutefois, Twitter n’est cité que dans 0,4% des cas. Mark Keenan, directeur de Divorce-Online, déclare que les « messages inappropriés aux personnes de sexes opposés, un ex-conjoint qui poste des commentaires désagréables sur l’autre ou encore des messages d’amis décrivant le comportement inadapté de son ancien compagnon » sont régulièrement invoqués. Outre-Manche, Facebook est fréquemment utilisé pour prouver les relations extra-conjugales de son conjoint.
Toutefois, ce phénomène ne semble pas s’étendre à la France comme l’explique l’avocat Maître Joackim Fain : « Dans les faits, ces éléments ne sont pas utilisés dans la procédure de divorce. Nous devons d’ailleurs l’expliquer à nos clients. Depuis la réforme de 2004, il n’y a quasiment plus de divorce pour faute excepté dans les cas de violences conjugales. Pas besoin de fournir de preuve d’adultère pour exiger une séparation. Une grande majorité des divorces se font à l’amiable ». Cependant, Maître Joackim Fain constate que Facebook permet à certains français de garder un œil sur les rapports qu’entretient leur conjoint avec d’autres personnes « C’est un fait. De plus en plus souvent, nos clients demandent le divorce cas ils sont tombés sur des textes ou photos compromettants laissés imprudemment sur Facebook ou les messageries électroniques ». Etablis désormais comme de véritables sources d’information, les réseaux sociaux semblent échapper au contrôle de leurs utilisateurs peu méfiants.